28 août 2016

Le théorème des Katherine

John Green, 2006


Colin est sorti avec 19 filles, prénommées exclusivement Katherine, et à chaque fois, invariablement, il s'est fait larguer. 
Suite à sa dernière rupture, il décide, poussé par son meilleur ami Hassan, de partir dans un road-trip pour, qui sait, trouver enfin la bonne Katherine ...




Je connaissais déjà John Green, ayant lu 3 autres de ses romans (Nos étoiles contraires; La face cachée de Margo et Qui es-tu Alaska ?), j'ai donc sauté sur l'occasion lorsque j'ai trouvé le roman à la bibliothèque municipale.

J'ai bien aimé même si, il m'a fait beaucoup moins d'effets que les 3 précédents. La faute à une histoire moins originale et moins forte. On retrouve toujours les thèmes forts qui parsèment son œuvre, les questions qui rythment la vie des adolescents qu'il arrive toujours à retranscrire de manière avisée et claire, ce qui n'est pas donné à tous les auteurs pour ados.
Mais j'ai trouvé que, dans ce roman, il y avait moins de profondeur que ce à quoi je m'attendais.

Toutefois, le roman recèle de très bonnes choses : les personnages, et notamment le trio principal, sont bien décrits, plus profonds que ce qu'il y parait au premier abord. Rien n'est tout noir ou tout blanc, sauf peut-être dans les personnages secondaires (L'autre Colin, Katharina et le reste de la bande), mais comme ils servent juste de prétexte à l'action et aux réflexions de Colin, ça ne m'a pas gêné.

La narration passant par le point de vue exclusif de Colin nous donne un accès privilégié à ses doutes et ses questionnements : c'est un surdoué et à cause de cela, il manque de confiance en lui. Il est effrayé par son propre potentiel, il a peur de ne pas savoir le rentabiliser, car il voit comme une obligation le fait d'exploiter ses capacités de "génie". Alors oui, il est souvent insupportable, dans son égocentrisme, dans son obsession pour les Katherine et pour son théorème, mais c'est ce qui le rend touchant.
Colin, Hassan et Lindsey sont perdus, ils ne savent pas ce qu'ils veulent faire de leur vie, pas forcément interagir avec leur semblable. Leurs interrogations semblent réelles, pas stéréotypées, et surtout, pas moquées. Il faut juste qu'ils trouvent leurs voies ...

Ce n'est pas mon roman favori de John Green, et pourtant même dans celui-ci, (que je considère comme moins bon, car moins fort, mais c'est tout personnel), on y retrouve une compréhension impressionnante des problèmes des adolescents d'aujourd'hui, sans jugement. Je n'ai pas souvenir de roman où les problématiques de pressions sociales, de difficulté de la vie entre lycéens, de ce que vivre en tant qu'adolescent implique, soit si bien décrite et comprise.

Des notions mathématiques parsèment le roman : Colin cherchant à décrire une relation amoureuse par un théorème, on a le droit à quelques petits cours de mathématiques. Personnellement, ça ne m'a pas gêné, mais même si les maths vous dégoutte, ne passez pas à côté de ce livre à cause ça, la partie mathématique est plus que négligeable face à l'étude psychologique de ces ados presque comme tout le monde.

Note : 3/5 

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