Jennifer Niven, 2015
On retrouve un petit air de Nos étoiles contraires, de par la relation de deux êtres ayant une accointance avec la mort.
Mais la ressemblance s'arrête là. Alors que John Green distillait des questionnements sur la mort et notamment sur ce qu'il advenait du monde après notre propre disparition, ici, on se focalise plus sur le mal-être qui pousse au suicide, sur les causes de la mort.
L'histoire reste somme toute, une histoire d'amour classique, mais le petit plus se trouve à mon avis dans les personnages secondaires, et notamment dans le traitement psychologique des adultes, surtout des parents, perdus face à ces ados. Parce que, ce qui ressort de ce roman, c'est que ces adultes ne sont absolument pas préparés et/ou compétents pour aider ses ados, surtout Finch.
Par leurs familles respectives, on a accès à deux visions des problèmes des ados : d'un côté, les parents qui cherchent à tout comprendre, à tout expliquer, parfois jusqu'à l'excès ; de l'autre, ceux qui sont débordés et qui se disent que ce n'est que la conséquence normale de l'adolescence ...
J'ai bien plus aimé le développement des relations que Finch ou Violet entretiennent avec leur entourage respectif , la profondeur des personnages, même secondaires que l'histoire d'amour, qui est certes au cœur du roman, mais qui ne se départit pas d'un certain classicisme.
Malheureusement, la fin m'a beaucoup déçue : je la trouve exagérée et mélodramatique, dans son envie de tout expliquer, de tout comprendre. Le suicide ne s'explique jamais totalement, et le jeu de piste posthume de Finch m'a laissé une très mauvaise impression.
Ce roman a tout de même le mérite de parler de suicide sans accabler, sans donner l'impression d'assister à une conférence scolaire, et la post-face de l'auteur sur la nécessité de demander de l'aide, est sur ce point très instructive.
Note : 2.5/5
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